Quand Rose arrive en France, elle emménage en banlieue parisienne avec ses deux fils, Jean et Ernest. Construction et déconstruction d’une famille, de la fin des années 80 jusqu’à nos jours.
La structure s’est imposée d’elle-même. Les trois personnages m’intéressaient tous. J’aimais bien que les époques coulissent entre elles par leur intermédiaire. À l’intérieur des parties, j’ai déployé des fils narratifs, comme des parenthèses dans la structure, des respirations autorisées pour chaque personnage. Chacun a ses moments hors de la dramaturgie, qui ne « servent à rien » et qui pourtant sont essentiels, comme des échappées, des fenêtres qui s’ouvrent, et qui laissent le film respirer. C’était le coeur du montage, de trouver cet équilibre ténu en taillant au plus vif le récit, tout en assumant des touches plus impressionnistes.
Léonor Serraille
Après la séance du 16 février, nous échangerons avec la monteuse du fill. Un échange qui s’annonce passionnant, tant la structure du récit, à la fois linéaire et en étoile, relève d’un travail de montage particulièrement ouvragé et abouti.