Yanka s’ennuie ferme jusqu’à ce qu’un événement étrange vienne bouleverser la monotonie de son existence : un être bizarre prend forme dans son ventre, une drôle de bestiole qui parle, qui a faim et soif…. de sang frais.
Remercions le distributeur Splendor Films, qui nous permet de (re) découvrir - et en copie restaurée ! - Baby Blood, pionnier oublié du gore français du réalisateur romainvillois Alain Robak. Pionnier car, au-delà de son côté jubilatoirement sanglant (pour les amateur.rices !) Alain Robak ose une inversion des codes et choisit de suivre non pas la victime, mais l’agresseuse et de la rendre sympathique. Celle que l’on imagine être la victime devient même une furie dangereuse, capable de retourner une arme contre son oppresseur. L’amateur.rice de genre éclairé.e s’émerveillera de ce bijou de l’horreur française, et s’amusera à reconnaître parmi les (nombreuses) victimes Alain Chabat, Jacques Audiard ou encore Jean-Yves Lafesse. Et n’oublions jamais que pour un Titane palmé, il aura fallu plusieurs dizaines de Baby Blood pour se hasarder, se risquer et tâtonner dans le noir.